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5 conseils pour encourager son enfant

Au quotidien un enfant a besoin de se sentir boosté et épaulé dans ses différents apprentissages. Existe-t-il de bonnes démarches ? Des attitudes à avoir et d’autres à éviter ? Gisèle George, pédopsychiatre et auteur de « La confiance en soi de votre enfant » nous fait part de ses recommandations.



On ne lui ment pas et on reste vrai
En encourageant un enfant sans lui mentir, on lui apprend à avoir confiance en lui, introduit Gisèle George, pédopsychiatre. Il faut lui expliquer que l’erreur est humaine quand il se trompe, que les échecs sont des choses qui arrivent et n’empêchent pas de rebondir. Inversement, quand il a besoin d’être boosté, vous pouvez valoriser ce qu’il sait faire, mais sans en faire « des tonnes ». Lui répéter qu’il est le meilleur n’a aucun intérêt. Il faut rester juste. Tout ce qu’il peut ressentir, de l’inquiétude à la déception, doivent lui être définis comme des sentiments « normaux ». Pas de leurre !

 

On évite les comparaisons aux autres
La comparaison, notamment avec ses frères et sœurs, n’encourage pas un enfant. Au contraire ! C’est dévastateur pour l’estime de soi qu’essaie d’acquérir  un enfant. Si vous le comparez à sa sœur qui a réussi telle ou telle chose, que va-t-il ressentir ? Tout simplement que vous ne lui faites pas confiance et que vous l’aimez moins car lui ne parvient pas à ceci ou cela, répond Gisèle George. Naturellement, c’est mauvais.
Par contre, l’imitation avec les pairs peut être encourageante : si mon copain peut faire de la bicyclette alors moi aussi… et en plus je pourrai en faire avec lui. Donc on ne compare pas, on incite.
 

On l’écoute et on se montre présent
Quoique ressente un enfant, il faut lui montrer que vous êtes là. Votre présence, vos mots et vos gestes le rassurent. L’encourager, c’est stimuler son envie et le soutenir en cas de besoin plus important. Si après un échec, il vous confie qu’il est déçu et se montre patraque, cela veut dire qu’il faut encore travailler sur son estime de soi. « Il faut lui expliquer qu’un échec est un choix stratégique qui n’a pas fonctionné » explique Gisèle George. Dites-lui que vous allez comprendre ensemble le problème et trouver une nouvelle stratégie. Il doit comprendre qu’il peut compter sur vous afin de réfléchir aux bonnes solutions pour avancer.
 

On emploie le bon phrasé !
On commence ses phrases par « Je » : il est important que l’enfant sente que vous vous impliquez. Que vous croyez vous-même en ce que vous dites. Il a besoin de vous savoir avec lui ! Ajoutez des sentiments aux encouragements.  Les enfants sont constamment en lien émotionnel avec les parents, ils ont donc besoin d’entendre que ce lien est maintenu.
Mettez-y des verbes d’actions et restez concret. Il faut encourager la situation, booster ses gestes, ses mots, mais ne pas rester vague avec des propos bateaux et peu personnalisés. Evitez les "Sois un homme mon fils" mais dites-lui plutôt : "Je sais que tu es capable de le faire, je serais fière de toi si tu arrives à faire un tour en vélo !"
Ainsi, dans cette phrase, il y a le « je », le sentiment de fierté, et l'enfant sait exactement quoi faire. « Les trois règles gagnantes ! » s’exclame Gisèle George.
 

On oublie les cadeaux
Encourager un enfant, ce n'est pas lui faire plaisir en lui offrant des jouets ou en cédant à ses caprices. Il ne sera pas plus boosté avec un gadget entre les mains. Cela lui fera du bien quelques jours seulement. Alors qu’offrir une petite pensée telle que "Je suis fière de toi" reste toute une vie et encourage pour longtemps. Elle apporte une pierre à sa construction, l'aide à avoir confiance en lui. Un enfant se sent alors capable de réaliser bien des choses. Les mots apportent plus de baume au cœur qu’un sachet de bonbons.
 

Merci à Gisèle George, auteur de « La confiance en soi de votre enfant » aux éditions Odile Jacob.